Le projet pédagogique






PROJET PEDAGOGIQUE




Centre de loisirs de Le Verger
« Les copains d’abord "
  
Accueil de loisirs « Les copains d’abord »
4, route de Mordelles
35160 LE VERGER

tél:    02 56 18 91 39 - 06 09 28 36 79
verger.centreloisirs@free.fr



SOMMAIRE

I.        Présentation

1.  Présentation du directeur
2.  Présentation du public accueilli
3.  Présentation du centre et son environnement

II.      Le contenu du projet

1.  Le projet associatif
2.  Les objectifs pédagogiques


III.     Le fonctionnement

1.  Une journée des enfants au centre
2.  Le travail d’équipe
3.  Les activités
4.  La sécurité
5.  L’équipe d’encadrement

IV.           L’évaluation et la mise en oeuvre du projet






Introduction


I    PRESENTATION


1.1  présentation du directeur

           Thibault MARC - 30 ans

Débuts en animation : 2004
Prise de fonction en direction du centre de loisirs : septembre 2012

Expériences avec différents publics (maternel, élémentaire, adolescent et pré-adolescent
Séjours à l'étranger
Mini-camps
Séjours linguistiques

1.2  présentation du public accueilli

Besoins et attentes des enfants de 3 à 6 ans

L'enfant a besoin d'un adulte qui veille sur sa sécurité physique car il ne connaît pas encore bien ses limites, les activités qui lui sont proposées doivent être brèves (de 10 à 30 min maximum) et peu fatigantes pour ne pas dépasser sa capacité d’attention encore réduite.
L’enfant en petite et moyenne section a parfois un accès encore limité au langage, pour qu'il puisse réaliser des phrases, il donne les mots mais c'est souvent à l'animateur de formuler la phrase.
En matière d’hygiène et d’alimentation, l’enfant de deux à six ans a besoin d'être accompagné dans son hygiène et son alimentation, dans l'équilibre et la diversité alimentaire pour favoriser son développement physique. Sa motricité de l'enfant s'affine, il découvre son corps, il affermit sa musculature, devient capable de courir et d'avoir un meilleur équilibre.

Sur les créneaux qui nous le permettent (nuits sous tente, mini-camps...) il sera important de veiller à la mise en place de tous les rituels de la vie quotidienne : se laver les mains avant les repas, aller aux toilettes, brossage de dents....

Les maternelles et l’imaginaire

Imagination : L'enfant est rêveur, souvent influençable. Tout doit souvent tourner autour de lui, il est en phase d'apprentissage du partage.

On retrouve fréquemment les questions « Pourquoi, comment ? » Il appartient à l'animateur de développer un dialogue avec l'enfant pour l'inciter à s'exprimer, proposer, critiquer parfois

Relation avec les autres enfants : le petit a, en général, beaucoup de mal à partager, il apprend doucement que tout ne lui appartient pas. Il doit apprendre à vivre avec d'autres enfants de son âge ayant les mêmes besoins que lui. Souvent, le petit aime jouer avec des enfants un peu plus âgés que lui qui, même s'ils n'ont que quelques années de plus, représentent un « modèle » à imiter.


Besoins et attentes des 6/12 ans

L’enfant sort peu à peu de l’âge de l’égocentrisme, il n’a pas encore totalement conscience de l’avis des autres enfants. Les jeux en équipe et de coopération prennent alors toute leur importance, tant dans leur développement personnel que physique (besoin de se dépenser) pour l’aider à se construire en tant qu’individu au sein du groupe.
L’enfant n’a pas vraiment d’automatismes en matière d’autonomie (hygiène corporelle & bucco-dentaire, rangement..), c’est pourquoi l’adulte se pose en point de repère pour accompagner l’enfant à gagner en autonomie et pourquoi pas, se fixer des objectifs avec l’enfant (ex : apprendre à faire ses lacets seul)
Les enfants de cette tranche d’âge ont à la fois besoin de se dépenser mais aussi de repos, les temps calmes auront donc une importance capitale pour le bon déroulement d’une journée. C’est également l’âge ou l’on a besoin de construire, d’explorer, de tester, où l’on laisse dériver son imaginaire : ainsi, il conviendra de laisser la part belle aux activités d’expression, de construction et de création, sans toutefois perdre de vue la capacitée de concentration limitée des enfants de cette tranche d’âge (30 à 45mn)
L’adulte sera également présent pour répondre aux interrogations des enfants.

Le centre est susceptible d’accueillir des enfants en situation de handicap. Il nous appartient de marquer notre engagement solidaire en accueillant ce public dans la mesure de nos possibilités, et de l’associer aux activités et à la vie du centre de la mesure de ses souhaits et possibilités.

1.3  présentation du centre

Accueil de loisirs « Les copains d’abord »
4, route de Mordelles
35160 LE VERGER

L’accueil de loisirs "Les copains d'abord" accueille les enfants de 3 à 12 ans dans l’enceinte de l’école publique dans des locaux  qui lui sont propres. L’arrivée des enfants se fait dans le bâtiment principal, après quoi les élémentaires rejoignent un local préfabriqué annexe au centre. Le centre est accessible aux personnes en situation de handicap en proposant notamment des rampes d’accès pour les personnes en fauteuil roulant.

 










 II      LE CONTENU DU PROJET


           
  1. Le projet associatif et les objectifs éducatifs


·         Assurer la sécurité physique et affective de l’enfant grâce à un lieu convivial, une équipe d’animation formée et un règlement intérieur défini.

·         Apprendre à vivre en collectivité dans le partage, l’entraide et le respect des autres dans la différence

·         Favoriser l’autonomie et rendre responsables les enfants tout en les valorisant.

·         Développer l’ouverture d’esprit par la découverte au travers de l’imaginaire, la créativité et les activités ludiques.

·         Donner envie aux enfants de se retrouver et leur permettre de prendre du plaisir dans les activités, tout en respectant le rythme de chacun

·         Co-construire et partager le projet éducatif avec les parents et les partenaires


                                                                                                                       
  1. Les objectifs pédagogiques 


·         L’autonomie

Trop souvent sacrifiée par des contraintes horaires, logistiques, l’autonomie des enfants doit pourtant occuper une place prépondérante au sein d’un ACM. Dans cette optique, il est de notre devoir de placer l’intérêt de l’enfant au centre de nos préoccupations.

L’autonomie, c’est quoi ?

C’est le « droit pour un individu de déterminer librement les règles auxquelles il se soumet » Petit Robert

« L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » Jean Jacques ROUSSEAU

Cette liberté incarne à mon sens le ciment du fonctionnement d’un ACM. Il nous appartient donc de déterminer en quoi nos actions favoriseront l’acquisition progressive d’autonomie.

Chaque acteur trouvera ci-dessous quelques pistes qui pourront faciliter l’autonomie des enfants :



Favoriser l’appréhension des locaux par l’enfant, lui permettre de se repérer facilement, circuler librement dans le centre, identifier rapidement les lieux de vie.

Proposer des solutions pour favoriser les initiatives des bénéficiaires (gestion du matériel – utilisation – rangement)
Mettre l’enfant en condition pour gérer seul les actions à la hauteur de ses moyens (se servir à table en évitant le gaspillage, débarrasser sa table, faire ses lacets..)

Aménager des lieux ou l’enfant se sentira bien et pourra évoluer sans l’aide d’un adulte (coin « bibliothèque », préfabriqué..).

L’idée est de fixer aux enfants des objectifs facilement réalisables afin de leur inculquer des réflexes de base pour la vie quotidienne.

Proposition d’un planning recensant les différentes tâches pouvant être accomplies par ou en collaboration avec les enfants (nettoyage des tables, préparation du goûter..). Cette approche doit être à tout prix valorisée par le collectif adulte afin que chacune de ces actions ne soit pas interprétée comme dégradante mais bel et bien comme un acte responsable.

Toutes ces démarches n’excluent évidemment en rien l’animateur qui reste à tout moment disponible pour accompagner l’enfant dans son acquisition progressive de réflexe en matière d’autonomie. L’animateur se doit d’ailleurs de procéder aux contrôles nécessaires au bon fonctionnement des actions entreprises (vérifier si les tables son débarassées, si les mains sont lavées, si les locaux sont rangés apres utilisation..)

Critères d’évaluation

Les enfants se sentent-ils à l’aise sur le centre ? si non, pour quelles raisons ?
Certains éprouvent-ils des soucis à être autonomes ? si oui à quel niveau ? Quelles solutions ont-elles été mises en place pour y remédier ?
Les enfants tiennent-ils le rythme des journées ? Sont-ils fatigués ? Si oui, quelles régulations ont-elles été proposées ?



·         La socialisation

La vie en collectivité apparaît comme un tremplin idéal pour l’enfant afin de se construire en tant qu’individu social. Apprendre à vivre avec les autres par d’abord par le respect de l’autre avec ses caractéristiques. Pour cela, les enfants doivent apprendre à communiquer, à proposer mais aussi à écouter. A nous de mettre en place les moyens nécessaires pour y arriver. Cela passe par la
définition de régles négociables et non négociables auxquelles les enfants doivent être associés pour se sentir pleinement intégrés à la vie du séjour.

Cela passe également par des jeux coopératifs leur permettant d’évoluer au sein du groupe et de profiter des plaisirs de jouer avec d’autres



Critères d’évaluation

Comment s’est organisée la communication entre les enfants et le collectif adulte ?
Les moyens mis en place ont-ils été pertinents ? Comment ont-ils été exploités ?

·         Epanouissement individuel

Permettre à l’enfant de proposer, créer, s’exprimer, choisir…
Valoriser les actions entreprises par les enfants, les accompagner dans leurs démarches, promouvoir leurs idées
Etre attentif à leurs besoins et savoir réagir si la situation l’impose, veiller au bien-être de chacun

Idées : proposer d’associer les enfants aux projets d’activités, définir un espace d’expression sur les programmes mensuels afin de contribuer à réaliser leurs projets et les associer pleinement à la vie du centre.
Développer leur sens critique dans une démarche constructive : proposer un retour après chaque journée (ex : apres le goûter) afin de recenser les avis de chacun sur la journée passée, les inciter à anayser les moments passés et à suggérer des activités.

Critères d’évaluation

Tous les enfants ont-ils pu s’exprimer au moins une fois ? de quelle manière ?
Les enfants éprouvent-ils des difficultés ? si oui lesquelles ?
Les enfants ont-ils proposé des activités ? si oui ont elle été mises en place ?



·         L’action lecture

L’équipe devra favoriser la lecture chaque jour passé au centre en utilisant les moyens à disposition telle que la bibliothèque au sein de la structure.
Il est important de ne pas sacraliser la lecture et les lieux qui y sont dédiés. Trop souvent, sur les centres, la bibliothèque est utilisée le matin pour faire patienter les enfants avant d’aller au petit déjeuner. Comment pourrions nous inciter les enfants à lire si ceux-ci associent ce moment de détente et d‘évasion comme une contrainte ?

Si la lecture doit être vue comme un moment de plaisir, nul ne nous contraint à en profiter exclusivement dans la bibliothèque, lieu souvent privilégié afin de ne pas dégrader les livres. A trop vouloir les protéger, ils ne sont pas lus. Si nous voulons rendre les livres attractifs aux yeux des jeunes, ils ne peuvent être cantonnés à la seule bibliothèque. La lecture doit être un instant désiré, choisi.
Libre à l’équipe d’animation de proposer un moyen original de promouvoir la lecture (malle, bibliobus..) afin de ne pas s’embourber dans le shéma classique et monotone de la simpe incitation verbale à lire un livre ou une bande dessinée. Attention toutefois au respect du matériel et au contrôle que cela implique.
Les animateurs peuvent proposer des lectures a tout moment de la journée. Certains moment s’y prêteront plus que d’autres.



·         L’action santé

L’approche de la santé joue un rôle majeur pour le développement de l’enfant, aussi nous appartient-il de veiller de manière particulièrement vigilente à son hygiène de vie ainsi qu’à son alimentation.
Inutile de préciser qu’une approche plus ludique de la question aura davantage d’impact qu’une banale campagne de sensibilisation.

L’equipe d’animation a donc carte blanche pour proposer des actions en cohérence avec cette démarche de prévention (grands jeux, quizzes, déguisements, sketches..) afin de permettre à l’enfant d’appréhender de manière plus ludique des notions telles que l’équilibre alimentaire, l’hygiène corporelle (lavage des mains, brossage de dents), hygiène de vie (sommeil, repos..), sans toutefois omettre des propositions d’activités sportives (se sentir bien dans son corps, jouer avec les copains)

Suggestion : mise en place d’un brossage de dents ludique après le repas du midi.


·         Le Développement durable, social et solidaire

L’attitude éco-citoyenne sera au coeur de nos préoccupations à travers nos actions.  Nous devons veiller à éviter le gaspillage, que ce soit au niveau des repas (nourriture) qu’à d’autres moments de la journée (Papier, peinture, robinets qui coulent..) ou sur les temps d’activité (ex : utilisation du matériel déjà entamé avant de s’en servir du neuf)





Il appartiendra à l’equipe d’animation de valoriser au maximum le recyclage, notamment à travers les activités (récupération de journaux, bouteilles d’eau vides, cartons..) et d’insister sur le tri sélectif. La participation des enfants

Critères d’évaluation

Quelle évolution durant le trimestre concernant la sur-consommation d’eau et d’éléctricité ? A propos de l’environnement du site ?
Un tri des déchets a-t-il été mis en place ? A-t-il été fonctionnel et mené jusqu’au bout ?
Des activités autour de la récupération ont-elles été promues ?



  III     LE FONCTIONNEMENT


1- Une journée des enfants au centre

En dehors des éléments ne dépendant pas de notre responsabilité (heure d'ouverture, de garderie, de repas & de fermeture), le centre de loisirs organise les journées selon les souhaits et envies des enfants ainsi que les possibilités des animateurs, qu'elles soient humaines, budgétaires, matérielles, logistiques etc.

Un jeu peu donc s'envisager sur l'ensemble d'une journée, comme une sortie peut se prévoir avec les enfants et faire l'objet d'un moment combiné avec le goûter.

En dehors des intentions pédagogiques développées au travers des objectifs de ce projet, nous essayons chaque jour de ne pas perdre de vue que l'intérêt de venir au centre réside dans le plaisir de se retrouver entre copains, jouer, rie, participer et échanger. En ce sens, l'activité ne doit pas être vue comme une fin en soi mais bel et bien comme un outil au service du jeu, de l'acquisition d'une technique, d'un savoir, d'un échange entre copains, participant ainsi à l'apprentissage et à l'émancipation des enfants.
Le parti pris de notre fonctionnement est d'envisager le temps au centre comme un moment de loisir, celui de faire mais aussi de ne pas faire, de participer, décider, critiquer, jouer, se reposer., et ce dans le respect de chacun et dans l'intérêt du groupe.


Le relationnel avant les parents : 

l'accueil et la communication avec les parents occupent une place importante au sein de la structure. l'animateur est prêt à répondre aux questions et interrogations des parents et à défaut de pouvoir apporter une réponse immédiate, s'engager à trouver un interlocuteur qui pourra le faire.
Il doit se montrer disponible et attentif aux attentes des parents et ne pas hésitez à dialoguer avec eux.


Les repas

Ils se déroulent dans le restaurant scolaire.
Le repas a une importance capitale dans la vie de groupe car c’est le moment d’échanger, de discuter et de partager avec ses copains. C’est un moment de plaisir et de détente qu’il faudra toujours envisager comme tel. L’équipe d’animation aura pour tâche d’inciter chaque enfant à goûter à tout en tenant compte des particularités de chacun (restrictions alimentaires, allergies). Si à ce jour, le fait de déjeuner à la même table que les enfants ne relève pas d’une obligation, il est toutefois indispensable d’avoir un œil vigilent sur chacun (respect des quantités,  partage, difficultés à se servir, à couper sa viande). Je suggère donc, si l’on ne mange pas à la table des enfants, du moins d’occuper une place permettant un contrôle visuel instantané.

Il nous appartient également de sensibiliser les enfants à la nature du repas. En effet, nous sommes bel et bien dans un restaurant scolaire et non une cantine. Le cuisinier, conformément aux préconisations de l’équipe municipale en poste, ne travaille que sur des produits frais, de préférence sur les produits issus de l’agriculture biologique si le budget le permet (essentiellement sur les fruits et légumes). La communication à ce sujet avec les enfants sera donc axée sur les enjeux d’une telle politique, notamment sur le rapport entre la qualité des produits et le prix, tout en mettant en avant la prise en charge partielle de la commune.



Hygiène & rythme

L’équipe doit s’assurer de la bonne hygiène des enfants (lavage des mains et passage aux sanitaires avant d’aller manger, lavage des mains après être allés aux toilettes). Elle doit se montrer attentive aux difficultés rencontrées (autonomie, hygiène, fatigue).



2- Le travail d’équipe

Chacun devra, avec ses propres caractéristiques, contribuer à la réussite de chaque journée. Présence, écoute, dialogue et prise de responsabilités me semblent être la formule adéquate pour réaliser une action cohérente, en accord avec les objectifs définis par le projet, facilitant ainsi au jeune la possibilité d’être acteur de ses temps passés au centre de loisirs. L’équipe doit dégager aux jeunes le sentiment d’une dynamique de groupe forte, dans laquelle cohésion, solidarité et complémentarité font bon ménage.
Les réunions apparaissent comme des espaces d’expression, c’est l’occasion pour chacun de proposer un retour sur les précédents mois de manière franche, objective et constructive.


·         Pourquoi le travail en équipe ?


L’entraide entre les différents membres du collectif adulte apporte une progression dans le travail en groupe, lequel se verra davantage soudé.

Les enfants doivent pouvoir sentir une cohésion de l’équipe, cette cohésion l’incitant d’elle-même à s’inscrire dans une dynamique de participation, de proposition puis de réalisation.

La formation continue

Afin d’entrer  pleinement dans une démarche constructive et d’assumer notre appartenance au  courant de pensée de l’éducation  populaire, il est de notre devoir de se former les uns les autres. Cela passe par l’accompagnement des animateurs mais aussi par la définition d’objectifs à atteindre afin de diversifier et élargir son cercle de compétences. Le partage d’expériences joue également un rôle prépondérant dans la formation d’un animateur, de même que la prise de position. Enfin, l’auto-évaluation est le signe d’une réflexion menée sur le contenu de ses actions et suggère une volonté de progresser, rentrant ainsi pleinement dans le cadre de la formation. Il va de soi que la     coopération de tous les acteurs favorisera l’émergence de projets et tendra ainsi vers une responsabilisation générale.


      3- Les activités


Il appartient au collectif d’animation de varier les activités proposées et de valoriser au maximum les propositions des enfants tout en les accompagnant dans la réalisation de leurs projets, sans toutefois omettre (si la situation l’exige) de les informer du caractère irréalisable de leur projet (problème de sécurité, de coût, contraintes logistiques), quitte à reporter le projet à un moment plus favorable afin de ne pas décourager l’enfant.

Si un enfant ne souhaite pas participer aux activités, il est inutile de l’y contraindre, ce moment restant- faut-il le rappeler- un temps de loisirs. Reste donc aux animateurs à
proposer leur activité de la manière la plus attractive possible (il faut savoir « vendre » son activité) et de capturer l’imaginaire de l’enfant par ses sensibilisations appropriées, n’oublions pas que c’est un âge ou l’imaginaire de l’enfant joue une part prépondérante.
En cas d’échec sur une proposition d’activité, inutile de s’apitoyer, mais plutôt penser à prévoir un plan de secours. Il va de soi qu’une activité bien préparée et bien présentée risque de rencontrer davantage de succès qu’un jeu proposé à la va-vite au dernier moment, il faudra donc savoir anticiper et adapter l’activité proposée au public visé.

De la faculté de chacun à enrichir ses connaissances et élargir ses domaines de compétences (cf : formation continue) dépendra l’intérêt des enfants.

Il reste ensuite à l’équipe d’animation à proposer des activités qui, je le souhaite, sortiront de cadre parfois trop conventionnel des accueils de loisirs et s’éloigneront des activités dites « de consommation ».

Enfin, dans le cadre d’une menée d’activité à plusieurs animateurs (ex : grand jeu), je souhaite que chacun s’implique à hauteur de ses possibilités dans l’activité et ne se borne pas à être un simple spectateur du travail effectué par un seul.


            4- La sécurité

Le centre de loisirs dispose de locaux qui lui sont propres, adaptés  la vie en collectivité et accessibles aux personnes à mobilité réduite. Chaque pièce dispose d’un extincteur régulièrement vérifié. Les issues de secours ne doivent jamais être obstruées. En cas d’incencie ou d’évacuation, il conviendra de garder son calme et de faire sortir les enfants par les issues de secours les plus proches, le point de rassemblement se trouvant au mileu de la cour. L’équipe doit être prête à tout moment en cas de simulation d’exercice.
La fatigue et le rythme des enfants seront à surveiller tout au long de la semaine afin de prévenir tout accident.
De même, il conviendra d’anticiper les éventuels dangers possibles pour chaque activité afin de les éviter.

Toute sortie du centre avec un groupe d’enfants doit être déclarée auprès de la direction avec l’itinéraire prévu, le nombre d’animateurs et le nom des enfants concernés. Ne pas oublier de prendre une trousse de premiers soins lors des sorties, vérifier son contenu et prévenir s’il manque des produits pharmaceutiques que l’on procède à leur réapprovisionnement. Penser à prévoir des bouteilles d’eau et éventuellement de la crème solaire si la météo l’exige, ainsi que des casquettes sur lesquelles figurent l’adresse et le numéro du centre. Toute intervention (nettoyage de plaie, application de glace sur foulure ou entorse etc) doit etre consignée dans le registre d’infirmerie.
Enfin, prévoir d’avoir sur soi numéros du centre et du reste de l’équipe en cas de besoin.
En cas d’accident, garder son sang froid et appliquer les règles de sécurité de base, sécuriser le groupe et l’accidenté et adopter une attitude rassurante envers les jeunes.

Enfin, en cas de suspicion de maltraitance, il est du devoir de chacun d’agir en citoyen et de procéder comme suit :
           
            Discussion avec l’enfant concerné
Discussion avec l’équipe et les membres du bureau
Prévenir le 119 ou les autorités compétentes si la situation l’impose

Les conflits entre enfants seront d’abord traités avec les enfants concernés. Si la situation l’exige, un point sera fait le soir même avec les parents concernés.

Il est à préciser qu’aucune forme de violence (physique, verbale), de harcèlement ou de discrimination n’est tolérée au sein de la structure.

            Le Budget

Chaque acteur du collectif adulte s’engage à respecter le budget alloué par l’association sur l’année en cours. Le directeur veille à tenir les comptes à jour régulièrement et invite les animateurs à se renseigner sur le montant du budget pouvant être exploité afin de proposer des activités et projets en conséquence. J’invite l’équipe d’animation à tirer le meilleur parti de la somme allouée sans verser dans le gaspillage et la dépense de principe (cf : objectif péda : développement durable, récupération). Le cuisinier se voit confier un budget annexe dont il a la responsabilité et dont il rend compte au directeur.
Dans le souci d’impliquer pleinement les enfants à la vie du centre, il me paraît fondamental de les associer à l’exploitation d’une partie du budget pédagogique. A ce titre, je souhaite mettre régulièrement en place une assemblée, laquelle sera consultée pour certaines dépenses du budget mis à leur disposition. Il va de soi que les dépenses engendrées seront utilisées pour la réalisation des projets jeunes dans l’intérêt collectif et non individuel. Nous favoriserons les dépenses à visée pédagogique afin de ne pas tomber dans une spirale de pure consommation.

5- L’équipe d’encadrement


Elle se compose d’un directeur et d’une équipe d’animation dont un ou plusieurs éventuels stagiaires.

Le rôle du directeur

• Le directeur est le responsable devant la loi et devant l'organisateur du bon
déroulement du séjour, il dirige l'équipe pédagogique.
• Le directeur veille à la bonne application des orientations éducatives de l’association
et à ses propres orientations pédagogiques. Il est aussi le représentant de l’association.
auprès des pouvoirs publics.
• Le directeur a également un rôle formateur et sera à l'écoute de tout le personnel
dont il a la charge.
• Il assure le lien entre le bureau et l’équipe d’animation



Le rôle de l’animateur

L’animateur est un repère pour l’enfant, une personne en laquelle l'enfant peut s’identifier. En ce sens, il conviendra d’adopter une attitude professionnelle en toutes circonstances, de veiller à adopter un langage correct, et de se présenter à son travail à l’heure et dans une tenue appropriée (eviter les tongues pour le sport par exemple, le torse nu etc). Enfin, il devra se tenir à l’abri de toute situation ambiguë ou equivoque avec les jeunes et portera un soin particulier aux situations telles que la maltraitance physique ou morale. La sécurité des enfants sera primordiale sur chaque journée passée au centre.

L’enfant cherchant souvent les limites qui lui seront fixées, le collectif adulte devra axer son travail sur la communication et ce afin de proposer un avis unanime sur une question posée, sous peine que les enfants observent des contradictions entre animateurs. Tout désaccord entre animateurs devra être réglé indépendemment des enfants et ce afin de ne pas discréditer l’un ou l’autre à vis à vis des enfants.

La notion de travail d’équipe est à mes yeux primordiale à l’évocation d’un séjour. C’est dans cette optique que le collectif d’animation doit s’inscrire, et non être une somme d’individualités. La communication est la clé de voûte du travail en equipe, aussi chacun devra faire preuve d’écoute, de tolérance, de partage mais aussi d’esprit critique pour essayer d’ameliorer le contenu de ses actions.

L’animateur doit savoir faire preuve d’initiative. En dépit des activités préparées, il se peut que certaines situations inattendues se présentent à lui. Il doit savoir y faire face et dans le cas contraire, demander de l’aide à un autre animateur.
Enfin, l’animateur est un des garants des orientations des projets pédagogique et associatif.

L’animateur stagiaire

Il se voit confier progressivement les mêmes attributions que les animateurs. Il est de la responsabilité de chacun d’accompagner l’animateur stagiaire dans son acquisition progressive des connaissances liées à son poste. L’animateur stagiaire fera donc l’objet d’un suivi et d’un accompagnement continu lors de son stage pour lui faire mener sa mission à bien et s’assurer de l’acquisition de son stage pratique, ce qui est un objectif majeur à réaliser. Son rôle ne se bornera pas à celui d’observateur, il devra progressivement contribuer au même titre que tout animateur à la dynamique de groupe et à la réussite du séjour.

La validation du stage BAFA

Selon l’arrêté du 22 juin 2007, le stagiaire BAFA doit pouvoir :

«-assurer la sécurité physique et morale des mineurs 

à être à l’écoute, prendre en compte l’individu, être vigilant sur l’exclusion, les violences, les conflits, la solitude ; être juste ;  donner l’exemple ; aménager un cadre sécurisant, anticiper et prévenir les risques, connaître & appliquer la règlementation des activités pratiquées ; avoir du bon sens, ne pas mettre l’enfant en danger, respecter son rythme ; connaître son public, ses capacités…*

-participer, au sein de l’équipe, à la mise en œuvre du projet pédagogique en cohérence avec le projet éducatif dans le respect du cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs

à Participer au sein d’une équipe ; mettre en œuvre un projet pédagogique…*

-construire une relation de qualité avec les mineurs qu’elle soit individuelle ou collective

à savoir se faire comprendre par les enfants, avoir un langage compréhensible, faire preuve d’autorité, se faire respecter, créer du lien avec un groupe d’enfants, se positionner en tant qu’encadrant

-participer à l’accueil, la communication et le développement des relations avec les différents acteurs

-encadrer et animer la vie quotidienne et les activités

à Diversifier ses domaines de compétences, savoir organiser une activité dans ses différentes phases, savoir évaluer son activité, s’informer, connaître, respecter les règles de vie…*

-accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets »

è Etre à l’écoute de leurs envies ; être capable de les aider à réaliser leurs projets…*

*Listes non exhaustives

L'ensemble des éléments listés ci-dessus permet au stagiaire de s'auto-évaluer à chaque      instant et de mesurer les progrès réalisés tout comme les axes de travail à aborder ou approfondir.

Les réunions

Elles sont occasionnelles et permettent un retour sur les objectifs abordés et de ceux qui doivent l’être. C’est l’occasion d’analyser le contenu de ses actions, mais aussi d’échanger, de proposer et de construire des projets. Un bref bilan sous forme de tour de table permet à chacun d’exprimer son ressenti sur la journée passée, à la suite de quoi l’équipe procède à la préparation des thèmes et objectifs à aborder. La réunion permet de procéder à certains ajustements si la situation l’exige et de faire le point sur les actions proposées et sur le chemin parcouru par rapport aux objectifs définis.




IV EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET


La démarche d’analyse et d’évaluation de la mise en oeuvre du projet pedagogique passe non seulement par les réunions quotidiennes mais aussi par des entretiens réguliers avec chaque animateur pour pouvoir procéder à certains ajustements et régulations nécessaires.
Certaines difficultés seront toutefois réglées dans l’immédiat si la situation l’exige. Encore une fois, une démarche de dialogue et de coopération bénéficiera à l’ensemble du collectif.
L’auto-évaluation et la critique, qu’elle soit positive ou négative (sans toutefois verser dans le jugement de valeur) ainsi que la franchise sont des éléments incontournables pour aborder le travail de manière constructive.
C’est précisément en sachant pointer du doigt les éléments positifs et négatifs (identification des réussites et des échecs) que l’on peut s’inscrire dans une démarche de progression.
Ce projet se doit de proposer des repères quantifiables et facilement identifiables pour appréhender la progression de chacun. Ainsi, les animateurs trouveront dans les critères d’evaluation des questions auxquelles ils devront savoir répondre à travers leurs actions, tant au niveau de la vie quotidienne qu’au niveau des activités proposées. Un tableau récapitulatif recensant les différents objectifs à atteindre sera mis en place en début d’année de façon à avoir une idée des objectifs déjà abordés comme de ceux qui doivent l’être.


Chaque acteur se positionne donc dans une démarche constructive définie comme suit :

·         Observation
·         Analyse
·         Action

Le projet associatif reste à disposition du collectif adulte si une question se présente. Le directeur reste naturellement disponible à tout moment concernant les interrogations de chacun.



Conclusion 

Ce projet est à la fois un document de référence, une organisation, un fonctionnement établi, mais il permet aussi d’évoluer à partir de modifications apportées par la vie au centre de loisirs. En ce sens, il ne faut nullement le considérer comme un document figé dans le temps mais bel et bien comme un outil d’accompagnement modulable au gré des changements pouvant intervenir sur le centre.

C’est parce-que la vie du projet et les activités qui en découlent dépendent bien entendu de l’investissmeent de tous ses acteurs que chaque animateur prendra part à ce processus d’élaboration de sorte que d’une part, l’équipe soit unie et aille dans la même direction, toujours dans l’interêt commun du bien-être et de l’épanouissement de chaque enfant, et que d’autre part il organise ses activités en tenant compte des changements éventuels pouvant intervenir au sein de la collectivité.

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